Eglise Protestante Unie

du Saint-Esprit

5, rue Roquépine, 75008 Paris

La construction du temple s’étala de 1863 à 1865. Elle s’inscrit dans la deuxième phase de transformation de Paris voulue par le Baron Haussmann. Dans ce nouveau quartier, les protestantes célébraient leur culte dans une chapelle en bois, la chapelle Saint Lazare, devenue rapidement trop étroite. En 1862, sur décision du baron Haussmann, un terrain fut acheté rue Roquépine. Le projet de construction fut alors confié à Victor Baltard, architecte des Halles, et les travaux exécutés sous la direction de Théodore Ballu. Victor Baltard n’eut pas la liberté de réaliser son projet originel : l’impératrice Eugénie imposa une façade neutre, de caractère plus laïc que religieuse. Le fronton triangulaire comportant une Bible, fut le seul élément décoratif admis. Le clocheton fut ajouté au début du XXe siècle. Il rappelle celui que V. Baltard avait édifié à Notre Dame de Lorette (Architecte: Hippolyte Léon). L’intérieur du temple adopte une disposition typiquement réformée où tout élément décoratif doit s’effacer devant la Parole. Le temple reçoit de la lumière par une très belle verrière zénithale. Source

Organiste titulaire Kurt Lueders Concerts (annulés, l’orgue en restauration) • Tous les premiers dimanches du mois, 10h • Brèves auditions aux «portes ouvertes» le jeudi de 12h à 14h (sauf vacances) Cultes avec orgue Dimanche, 10h30 Vidéos (2019) Kurt Lueders (pièces) Kurt Lueders (présentation de l’orgue) Photos : Victor Weller

C1 L’orgue du Temple Saint-Esprit inauguré à noël 1865 est l’œuvre de Merklin-Schütze et compte 10 jeux sur deux claviers dont un Récit commençant au deuxième ut et un pédalier court en tirasse. A l’origine, la tribune avait le même largeur que le buffet avec la console détachée au bord de la balustrade. En 1899, la tribune fut étendue par l’ajout des ailes obliques afin de procurer plus de place pour des chanteurs, tandis que l’instrument fut reconstruit par Charles Mutin. Il disposait désormais de 14 jeux dont deux emprunts à la pédale (avec une étendue, à l’époque rarissime, de 32 notes – claviers manuels de 56 notes chacun). Ayant constaté que malgré l’extension de la tribune tout travail raisonnable d’une chorale était impossible (exiguïté, buffet qui empêchait de voir le chef…), en 1909 on demanda à Mutin de reculer les éléments du rez-de-chaussée de la tribune, vidant tout le soubassement à l’exception de la console qui désormais se trouve exceptionnellement sous l’orgue ; le grand soufflet réservoir est posé derrière l’instrument. Un seul relevage a jalonné son histoire, vers 1970, par Danion/Gonzalez au cours duquel toute modification a été interdite. 2024-2025: restauration par Quentin Requier. Les travaux, réalisés entre janvier 2024 et avril 2025 ont consisté notamment à rétablir un fonctionnement optimal de l’ensemble de la partie instrumentale en privilégiant autant que possible un retour à l’état historique de référence. On a: • nettoyé et restauré le buffet • restauré l'appel de la Trompette • restauré les sommiers du Grand-orgue et du Récit • renouvelé les peaux et les papiers des réservoirs • amélioré la fourniture du vent par le renouvellement de la turbine.